dimanche 31 janvier 2016

Idées pour ne pas trop subir la trouille

Alors, Micheline, on fait comment pour pas se laisser bouffer par la panique ?

Rappelons d'abord que, de toute façon, panique il y aura (big up, maître Y.). Mais c'est vrai que si on pouvait trouver 2-3 astuces pour ça ne nous empêche pas de vivre, ce serait sympa.

Ensuite, précisons que (bien sûr) je ne vais absolument pas vous donner des règles absolues. Je suis moi-même loin d’avoir résolu ce problème et tous les conseils ne conviendront sans doute pas à tout le monde (voire à personne, si je suis vraiment à la ramasse). Donc fais ton marché, prends ce qui te parle, rajoute des astuces en commentaire, essaye, ajuste… C’est un processus loin d’être figé !

En fait, je pense qu’il faut d’abord différencier deux types de situation :

1.     La situation dans laquelle l’enjeu extérieur est objectivement important, tu ne peux alors pas te permettre de perdre les pédales (ex : soutenance orale, entretien d’embauche, épreuve de Top Chef).

2.      La situation dans laquelle tu te mets toi-même la pression, mais dont les conséquences sont objectivement moins gênantes (ex : parler à ton crush, rentrer dans une pièce pleine d’inconnus, rencontrer Philippe Etchebest).

J’ai envie de commencer par le deuxième cas. Dans celui-ci, tu as complètement le droit de partir en couille, ça n’engage que ton honneur (et comme tu n’es pas un samouraï, ça va). Donc pour t'en sortir sans larmes ni (trop de) diarrhée tu peux :

-             En rire, prendre le contre-pied (mais toujours avec bienveillance envers toi-même)
Je sais, ce n’est pas facile, notre premier réflexe c’est de nous dire qu’on est foutu, qu’on s’est grillé, que personne ne nous prendra plus jamais au sérieux et on s’enfonce alors dans la spirale de l’autoflagellation


Du coup on redoute que ce moment se reproduise. Du coup on évite la situation. Du coup on se fatigue pour rien et on est frustré et pas content.
Mais, si on regarde ce moment avec humour et tendresse pour soi-même, en se disant gentiment : « mais tu racontes vraiment n’importe quoi, là, bichette ». Pourquoi le redouterait-on ? Oui, tu as l’air ridicule, tu rougis, tu bafouilles, tu dis de la merde. Est-ce que c’est grave ? Non. Est-ce que c’est drôle ? Très !

-             Prendre du recul, comprendre les mécanismes physiques derrière ce comportement
Les commentaires du dernier article tournaient un peu autour de cette idée. Je pense que connaître la théorie de « qu’est-ce qu’il se passe dans mon corps quand j’ai peur » peut être utile à postériori (parce que sur le moment, honnêtement, tu as autre chose à penser). Après coup, ça peut peut-être te permettre de dédramatiser la chose. De te dire : "Ah, sacré cortisol, toujours à faire des siennes…" ou encore : "Hiin, c'est donc pour ça que j'ai mal au ventre". En tout cas, ça peut peut-être marcher pour certains…

Pour le premier cas, c’est un peu plus compliqué de dédramatiser, parce que, effectivement, l’enjeu est là. Tu ne peux pas le nier, je ne peux pas le nier, ta transpiration ne peut pas le nier. Des pistes pourraient alors être :

-             Se concentrer sur un truc à la fois. 
Vu que quand tu as peur, tu réfléchis moins bien, tu peux peut-être essayer de ramener ta concentration sur le fond de ton discours plutôt que sur sa forme. Oui, ta voix tremble, mais elle tremblera de toute façon, que tu y penses ou pas, donc reviens à ce qu’elle dit, ta voix. 
J’imagine que le jury (on va dire qu’il y a un jury) préfère quelqu’un qui tremble comme une feuille mais dit des trucs sensés qu’un abruti qui a l’air bien dans ses baskets. (ok, hélas, ce n’est pas toujours le cas, c’est le pouvoir magique du charisme, mais comme ça ne s’achète pas au supermarché, on va faire sans pour le moment)

-             Revenir aux bases, à la respiration. (conseil inspiré par Beetle en commentaire et par une amie qui fait tout le temps ça, et par plein d'autres gens, je n'ai pas inventé l'eau tiède) 
Parfois, avant de passer une épreuve flippante, ton esprit s’emballe et joue au flipper dans ta tête (parce que tes pensées rebondissent de manière folle, un peu comme mes métaphores). Ce que je te propose est loin d’être facile mais, tu peux essayer de prendre trois respirations en portant toute ton attention sur celles-ci : l’air qui rentre dans tes narines, passe dans ta gorge, gonfle ta cage thoracique, ton ventre, puis ressort par le chemin inverse. « oui, mais, si ils me demandent tel truc ?? ». « Je disais donc, les narines, le fond de la gorge, la poitrine.. » etc. C’est pas facile, c’est un exercice à travailler…



Dans les deux cas :

-             Essaye de ne pas avoir trop peur de montrer ta peur. 
Je ne sais pas pour quelle raison, mais dans notre société, montrer sa peur (ou n’importe quelle émotion considérée comme une faiblesse) engendre moquerie, condescendance, pitié, gêne… mais rarement bienveillance. Personnellement, je crois que c’est ça qui me fait péter un câble : on va voir que j’ai peur. Du coup j'utilise beaucoup d'énergie à essayer de le cacher, du coup je ne sais plus ce que je raconte, j'ai encore plus les boules... D’où l’aspect exponentiel de la courbe de ta peur (ça faisait longtemps qu’on avait pas parlé maths ici).

Que ce soit par le rire, par le fond de ton propos, par ta respiration, que sais-je… Essaye de te rappeler que, malgré ce que tu ressens sur le moment, malgré ce que certains te disent, en vrai, à l’échelle d’une vie, à l’échelle du monde, cette peur-là, elle est bien réelle, elle est bien forte, elle est bien puissante, mais elle n’est pas grave.





dimanche 24 janvier 2016

N'aie pas (trop) peur, Micheline.

Donc, Micheline, on fait quoi, on change le titre du blog?

Mais non, enfin ! (tout de suite, changer de titre…) C’est vrai que le dernier article en date exposait le non-sens de cette injonction… Mais toutes les injonctions sont vides de sens, et inefficaces. C’est comme dire « détends-toi » à quelqu’un de tendu. Non, on va dire que ce titre est une formule de style, donc pas à prendre au pied de la lettre.

On l’a vu, on ne peut pas échapper à la peur. Maitre Yoda aussi l’avait vu, avant nous (dans l’une des rares phrases dont il a respecté la syntaxe) : « Tu auras peur »*, il a dit. Donc Yoda, il n’a pas dit : « N’aie pas peur, Luke ! ». Parce qu'il sait que ce n’est pas comme ça qu’on maitrise la force. (je fais quoi, je m’arrête là pour le parallèle Star Wars ?)


Donc voilà, on a peur. Ce n’est pas forcément grave, on a même vu que ça pouvait être bénéfique.

Le problème c’est quand la trouille nous trolle (ça aussi, ça aurait fait un bon titre …). Quand elle nous court-circuite, qu’elle nous fait des croche-pieds, qu’elle nous fout la tête sous l’eau, qu’elle nous fout à terre et qu'elle nous fout des coups de tatane… (vous avez compris ?) Bref, quand la peur passe du côté obscur (j'aurais du m'arrêter, j'en suis désolée).

Tu aurais un exemple, Micheline ?

Concrètement, c’est ce moment où tu prends la parole en public et c'est la chute libre : tu ne sais plus ce que tu dois dire, tu ne sais plus pourquoi tu es là, tu ne sais même plus comment tu t’appelles ni si tu as mis une culotte ce matin.

 Il y a une conférence Ted qui explique ce phénomène (le titre est un peu décevant, en vrai il ne donne pas de formule magique pour rester calme) : ce serait l’afflux de cortisol dans le cerveau qui embrouillerait l’esprit et empêcherait de penser clairement. Et encore, dans ce cas il ne s’agit que de stress, alors quand c’est une angoisse massive, on peut comprendre la débilité profonde qui s’empare de nous.

Parce que, oui, c’est de ça qu’il s’agit. Arrêtons les euphémismes de type : « perdre ses moyens ». Je pense qu’on peut raisonnablement parler de « panique à bord » ou d’ « autosabotage en règle ». Pour reprendre une image de Vice-Versa c’est typiquement le moment où les personnes au commande de ton cerveau abandonnent le poste en courant dans tous les sens et en hurlant des sons inintelligibles. (oui, c'est ce moment, )

Alors, tu n’es plus là. Enfin, tu es là physiquement, mais dans ta tête il n’y a personne à part une voix qui répète en boucle « Mais qu’est-ce que je raconte ? Mais qu’est-ce que je fais de mes bras ? Qu’est-ce qu’il vient de dire là ? ». Tu te regardes, tu te juges, tu te regardes te regarder... Et tu agis très bizarrement.


Et ce qui me gêne dans ce type de peur ce n'est pas tant la perte de contrôle que cette impression de ne pas être là. C’est l’opposé même du principe de méditation qui consiste à être pleinement au présent. Quand cette peur s’empare de toi, tu n’es plus présent

C’est cette peur que je veux éviter. C’est contre cette peur que je me mets en garde dans le titre de ce blog. Sauf que le problème avec la stratégie d’évitement c’est que c’est ainsi que se mettent en place les phobies. Parce qu’on a peur d’une situation, du coup on l’évite, du coup on en a encore plus peur, etc. Et ça, c’est ENCORE une autre histoire !!

Vous imaginez si Luke avait évité la rencontre avec son daron ? Et pourtant, visiblement il en menait pas large.



Comment Luke a-t-il fait ? Qui donc est son père ? Yoda va-t-il refaire un caméo sur ce blog ? Peut-on faire cuire un œuf sur un sabre laser ?


Toutes les réponses, et plus encore, dans un prochain article. 

;)

*Star Wars : épisode V - L'empire contre-attaque

dimanche 17 janvier 2016

Pourquoi la peur c'est bien.

(meilleur titre ou bien ?)

Micheline, ça fait deux fois que tu partages ta peur de perdre l’intérêt de ton lectorat.

Tu fais référence au précédent article bilan et à celui sur la mise en pratique de l’échec. Dans les deux cas c’est le constat de l’absence de commentaires sur plusieurs articles de suite qui me fait redouter très fort que tout s’effondre. Que tout le monde se barre. Comme une soirée qui s’éternise un peu trop longtemps. Et moi je reste la nana un peu bourrée qui monologue et qui se marre toute seule (pourquoi pas, hein, mais c’est pas vraiment ce dont j’ai envie).


Cette appréhension ne me parait pas complètement irrationnelle. Etant moi-même utilisatrice d’internet (Scoop !), il m’arrive de m’enthousiasmer pour un truc, de laisser un commentaire gentil, et puis de zapper, de ne plus y retourner. Pas parce que c’est nul mais parce que j’oublie, qu’il y a autre chose qui capte mon attention.

Donc cette peur est fondée, ce qui vient prouver que, contrairement à ce que j’affirmais dans mon premier article, la peur ne nous ment pas toujours. Elle est même parfois bonne conseillère.

Enfin, ce n’est pas si simple et il n’y a pas qu’un type de peur. Et pour désimplifier encore la chose (comment ça, on dit « compliquer » ?) je me suis, finalement, rendu compte que la peur est parfois une émotion positive. Alors autant l'accepter !

Euh, Micheline, tu es consciente de contredire l’injonction que tu as choisie comme titre pour ton blog ?

Ouaip. 


Bon, on va essayer de préciser un peu les choses. A plusieurs étapes, et de plusieurs manières, mes peurs (allez, on va utiliser le pluriel) m’ont guidé. Donc, on va partir sur un ordre chronologique, en essayant de décrire chaque type de peur, au niveau de mon ressenti et de la façon dont elles m'ont aidé (yaaay !!). 
Et (plus important) on va partir sur du Donald Glover.

1.     Les peurs qui stimulent. (peur de l’immobilité, peur de décevoir, peur de passer à côté de ma vie, peur de ne pas être assez [insérer une qualité])

Il s’agit d’une angoisse latente, difficile à identifier. Un truc inconfortable qui te fait te ronger les ongles et les petites peaux autour.


Mais ce truc, si tu l’écoutes, te fait aussi avancer. Te donne envie de sortir de cette fausse zone de confort, de quitter par tous les moyens cet état et de t’améliorer, toujours. Ou au moins d’essayer.
C’est ce moment où tu te dis « je ferais bien un blog ». Et ce sont tous ces moments où tu t’efforces de le faire bien.

2.       Les peurs qui protègent et qui guident.

La trouille. Viscérale, instantanée, irrationnelle, qui te fait te hérisser les poils et crisser un violon dans ta tête. La décharge d’adrénaline qui dit « attention, danger ». Par exemple, avant d’appuyer sur le bouton publier du premier article.


Et en effet, il faut faire attention avec cette peur. Lui accorder du crédit, mais pas trop. Parce que, oui, elle tétanise, mais en même temps elle dit un truc important. Elle dit que l’envie est là, que l’enjeu est là. Qu’il y a un truc à creuser.
Alors, sans forcément se faire violence (de manière générale, je pense que se faire violence n'est jamais une très bonne idée) il serait intéressant de trouver des moyens de faire quand même, autrement, malgré cette peur ou avec elle, de trouver des compromis.
Elle t’indique où aller mais aussi comment.

3.        Les peurs qui témoignent d’un intérêt, d’un attachement.

C’est dans cette dernière catégorie que je place mon inquiétude quant au devenir de ce blog. Car, il est plus question d’inquiétude que de peur à proprement parler. C’est du souci que je me fais, consciemment, raisonnablement.


Et ça me conforte dans l’idée que c’est bien. Que ce blog, je l’aime bien. On ne se fait pas du souci pour n’importe qui ou n’importe quoi. Ces inquiétudes sont des balises éclairant les gens, les choses qu’on aime, qui comptent pour nous, qu’on n’a pas envie de perdre.
Ça nous aide à faire le tri.

Donc, on récapitule. Cette sensation que je souhaitais éviter, « N’aie pas peur », d’abord il est impossible de l’éviter. Mais surtout, elle a été un moteur, un guide et une balise. Si avec tout ça on n’avance pas dans la bonne direction, je ne sais pas ce qu’il faut.

Finalement les seules peurs auxquelles je ne trouve pas d’intérêt (pouuuur le moment !) sont la peur du jugement et la peur de la peur. 

Je ne sais pas si tout ça est très clair ou très juste, le problème avec les catégories c'est que la vie ne marche pas comme ça. Mais j'ai l'impression qu'il y a une piste d'évolution de ce côté-là.

En vous souhaitant des bisous.


samedi 9 janvier 2016

On en est où ?

Si on faisait un petit point sur le blog, Micheline ?

Avec plaisir !

Ça va faire bientôt 3 mois que cet endroit (je me lasse de répéter le mot blog) existe. Ceci est le 18ème (!!) article. J’ai reçu 18 adorables commentairesEt j'ai (accrochez-vous à vos slips) 2618 pages vues (je vous jure c'est pas que moi), à ce jour. ( Y aurait-il une conspiration du chiffre 18 derrière tout ça ? Ou mon blog devient-il majeur ? Ou est-ce le complot de la majorité ?) 



-  Productivité : je me suis lancée dans cette envie avec la peur d’abandonner. J’avais peur aussi bien du manque d’inspiration que du découragement, en passant par la dépréciation de mes articles et la banale procrastination.

J’ai (à peu près) réussi à me tenir à un rythme de 1 à 2 articles par semaine. Très optimiste, j’étais partie sur 2 par semaine et en ce moment j’en suis à 1. En tout cas, je suis très très fière de cette régularité.

Par ailleurs, ma façon d’écrire s’assouplit. Les premiers articles ont mis du temps à voir le jour, il me fallait passer par une étape brainstorming sur cahier de brouillon, puis ordonner mes idées, avant enfin d’entamer un fichier word, que je relisais plusieurs fois avant de le publier. Maintenant, ça va plus vite, je redoute moins d’appuyer sur le bouton. (J’espère que malgré tout je n’ai pas trop perdu en qualité…:/)

-  Réceptivité : Deux peurs à ce niveau-là : parler toute seule, avec pour seules visites des robots ou des gens perdus sur google, et recevoir des commentaires négatifs, décourageants.

Là, c’est la grosse surprise et la maxi-dose de joie ! En fait, je vais vous expliquer : je reçois un mail à chaque fois qu’un commentaire est laissé sur un article. Alors quand, sur la notification de mon portable, je reconnais ce type de mail, je ne vais pas vous mentir, ça me fait des frissons partout. Que je sois au travail, dans la rue, dans le métro, au restau (bref, dans les divers lieux de ma vie, vous avez compris), tout à coup ça me fait une petite piqure de « quelqu’un a lu ce que tu as écrit et a voulu te le dire ». Et alors quand je lis des gentilles choses, je fonds et je ne réponds jamais assez ma gratitude d’avoir pris le temps de me les dire. Merci vous ! <3

A ce sujet, plusieurs personnes, en commentaire ou sur des forums, ont dit avoir créé un blog mais ne pas avoir dépassé la peur d’en parler. Et, c’est vrai que si on n’en parle pas, il y a peu de chances d’avoir des visites susceptibles d’être intéressées (ce n’est pas impossible, mais à l’échelle d’internet c’est quand même très peu probable). Donc j’ai envie de me faire un high-five pour avoir posté sur l’Originale (gros big up aux retours sur mes statuts qui me font autant plaisir que les commentaires) et sur le blog d’Une Chic Fille (là, on est sur du gros surmontage d’angoisse) qui a fait exploser mon compteur de visites. Merci moi, donc (aussi ^^).

-  Effets ressentis : J’avais peur de l’échec qui me renverrait une image négative de moi-même, peur de me juger durement si l’un des deux points ci-dessus (ou les deux) n’était pas satisfaisant.

J’ai déjà décrit le plaisir que me procure chacun de vos messages.

(à peu près ça)

Par ailleurs, le fait que ce blog existe toujours, le fait de savoir que j’ai cet endroit sur internet, que j’ai créé, le fait que j’y pense régulièrement au cours de ma semaine, le fait que j’arrive à créer des articles qui me conviennent, qui m’amusent et qui me font cogiter… Tout cela me fait du bien. M’ouvre de nouveaux possibles dans ma vie qui en manquait, alors.

Et puis, le fait de voir des lecteurs.ices commenter plusieurs fois (Ju de fraise ou Thesheepskin, par exemple), ça me touche particulièrement parce que j’ai alors l’impression de m’adresser à quelqu’un. La sensation (peut-être illusoire) que ce que j'écris a aussi des effets sur, au moins, une autre personne que moi, que partager mes réflexions est un minimum aidant. Et puis je me sens un peu moins seule sur le grand internet, je sens qu’il y a du lien qui commence, tout doucement, à se créer…

Et, Micheline, on fait le point aussi sur tes peurs pour la suite ?

Je ne vous cache pas que je crains le retombé du soufflé. Puisqu’on en est à partager mes peurs (comment ça c’est le principe ?), je dois vous avouer que dernièrement j’ai un peu le nez vissé aux stats. Cela fait plusieurs articles qui ne sont pas commentés, même si ils sont visités après que je les annonce. Alors je m’interroge… Est-ce que ça ne parle plus aux gens ? Est-ce que ça leur plait quand même ? Est-ce que je les ai perdu en cours de route ? Est-ce que, au bout du compte, je vais quand même me retrouver seule avec les robots ?



Oui, j’ai peur de perdre mes quelques lecteurs.ices. Et puis j’ai peur d’écrire des trucs chiants. De me regarder le nombril égoïstement (ce qui n’est jamais agréable à lire). J’ai peur que ce concept de blog sur la peur ne s’épuise, ne lasse. Moi, il ne me lasse pas, mais, j’ai peur qu’il ne vous intéresse plus et j’ai alors peur de perdre ce partage, cet échange, qui commençait à s’instaurer.

J’ai, finalement, les mêmes peurs qu’au début. Comme si ces 3 mois pouvaient n’avoir rien été, comme si c’était déjà trop fou, d’avoir été lue par tant d'inconnu.e.s.

Mais (je n’aime pas finir sur du négatif, au cas où vous n’auriez pas remarqué) dans tous les cas, ces 3 mois m’auront fait beaucoup de bien. J’ai déjà fait et reçu plus que ce à quoi je m’attendais au départ. Et quelque part, malgré mes inquiétudes, je savais bien (et je l’avais écrit) que j’avais plus à gagner qu’à perdre.


Alors, si ça vous dit, on continue ? Si ça ne vous dit pas, ou si ça vous dit mais autrement, dites-moi tout. Je suis complètement pour la critique positive.


dimanche 3 janvier 2016

Quelle peur est la moins pire ?

Bonne année, Micheline !

Oh, on avait dit que c’était chiant de se souhaiter la bonne année…

Désolée, la magie des fêtes, tout ça… Si tu veux, on peut parler reprise du boulot à la place !

En effet, ce serait pas mal parce que je crois que c’est l’heure de…

*jingle*

L’anecdote un peu nulle !!



Sans rentrer dans les détails, je commence un taf demain et je ne me rappelle absolument pas de l’heure à laquelle je dois commencer. Oui, ça parait bizarre dit comme ça mais :

1.      J’ai une mémoire de plancton (genre pire que le poisson rouge)
2.      Cet horaire a changé dans un sens puis dans l’autre, etc.
3.      On m’a annoncé l’horaire finale un jour où j’étais dans le coaltar (vous saviez que ça s’écrivait comme ça, vous ??)
4.       Non c’est tout.

En gros, je commence soit le matin, soit l’après-midi. Donc deux choix s’offrent à moi, avec chacun leur scénario catastrophe.

-          Soit j’y vais l’après-midi (parce que je sais qu’ils sont cool, et puis que j’ai envie de dormir) MAIS, ils ont beau être cool, je me sentirai très mal de savoir qu’ils m’ont attendu le matin et que je leur ai posé un lapin.

-          Soit j’y vais le matin MAIS si ils ne m’attendaient pas je n’ai pas envie de les mettre dans l’embarras ni d’avoir fait le trajet pour rien ni d'avoir l'air bête et tout…

Dans les deux cas, si je me plante je me sentirai mal. Parce que c’est toujours désagréable de ne pas se sentir fiable, ou juste d’avouer qu’on est faillible.

(« où veut-elle en venir ? » se demandent les quelques lecteurs.ices « attends, attends, tu vas voir » leur réponds-je)


Dans les deux cas j’ai peur de me planter. De ne pas faire le bon choix. De me dire après coup : « mais oui, je suis con, bien sûr que c’était l’autre choix ».

Et finalement, j’ai l’impression que c’est l’histoire de ma vie.

Enfin, pas la dernière citation, mais cette impression de devoir choisir la moins pire des deux peurs.

Peur de l’immobilité VS Peur du changement

Fight !


Bon, oui, vous me direz, cet exemple est peut-être un peu tiré par les cheveux. Mais la façon dont j’ai résolu le problème me parait encourageante (voir ci-après).

Je me suis rapidement visualisé dans chacune des deux situations et je me suis demandé dans laquelle des deux je serais le plus à l’aise. Et j’ai réalisé que je préférais être trop en avance que trop en retard. Ou en tout cas, que cette situation m’était la moins inconfortable des deux.

Alors, certes, cette façon de voir les choses ne parait pas très optimiste… Il y a un côté choisir entre la peste et le choléra. Mais d’un autre côté, de cette façon, on ne regrette absolument pas l’autre choix (alors que si on me demande de choisir entre le fromage et le dessert, je serai éternellement frustrée).

Evidemment, on peut se rendre compte après coup que l’autre choix était mieux. Mais on ne s’en voudra pas parce que c’était le plus cool pour nous, à ce moment-là.

Bisous (et bonne année)