Déjà de retour, Micheline ?
Oui, je suis revenue parler de l’article
précédent. Pour vous dire que je ne l’aime pas (l'anti-déclaration d'amour de la st valentin).
Il n’est pas drôle, pas facile à
lire, il ne va nulle part, il est morcelé, pas efficace (et en plus il est
moche). Bref, je ne le porte pas dans mon cœur.
Pourquoi tu l’as publié alors,
Micheline ?
Pour plusieurs raisons :
- D’abord
parce que ce n’est pas de sa faute, à cet article. Donc ce n’est pas parce que
je n’en suis pas contente qu’il faut l’effacer (le pauvre).
- Il
y a quelque chose, en fond. La forme est un peu pourrie mais j’avais un truc à
dire, même si ce n’est pas très bien sorti.
- J’y
ai passé du temps. J’ai essayé, vraiment, de faire un truc bien. Donc ça me
faisait un peu mal au cœur de tout effacer.
- Je
ne voulais pas perdre le rythme d’un article par semaine.
- Pour
l’expérience. Publier un truc dont on n’est pas satisfait, ça fait quoi ?
C’est grave ou pas ? (spoiler alert : non)
Le problème avec le blog (tu l’as,
la référence ?) c’est que tu es vite tenté d’élaborer des trucs de dingue
à partir de pas grand-chose. Et tu te prends au sérieux, et tu te regardes sous
toutes les coutures, en bien, en mal, tu sautes d’une idée à l’autre, tu as
tant de choses à dire sur toi !
Le problème c’est de ne pas tomber
dans la masturbation intellectuelle. Le grand étalage des rouages de ta pensée,
ta contre-pensée, tes états d’âme… Enfin, si tu peux le faire, mais alors
fais-le bien ! Parce qu’à force de te relire, tu te rends compte que ce n’est
pas bien, et tu as peur de publier un truc pas bien. Donc tu en rajoutes une
couche dans la correction, et c’est encore moins lisible.
La meilleure copine de la peur, à
ce moment-là, c’est la réflexion. Elles s’entretiennent l’une l’autre comme
deux vieilles qui n’osent pas traverser la route (je ne sais pas d’où vient
cette image !). Sauf que la réflexion au bout d'un moment, elle n'est plus fraîche, elle n'est plus adéquate (et elles ne traverseront jamais la route).
Et la troisième roue du carrosse c’est
le sérieux. Aussi appelé la gravité (mais alors rien à voir avec Newton). Elle entretient la peur et motive la réflexion : puisque c'est si important, il faut prendre le temps d'y réfléchir intensément, sinon ça fout les boules !
Or, ce trio n'est pas efficace, il est contre-productif.
Donc, et c'est la meilleure des raisons, c’est surtout pour couper court à cette
réunion désagréable entre la peur, le sérieux et la réflexion, que j’ai décidé
de publier une bonne fois pour toute mon article et de passer à autre chose. Couper court, c'est la seule façon de faire, à mon avis, quand on est pris dans ce marécage de pensées contre-productives.
La conclusion c’est que je n’écris
pas encore assez bien (à mon avis) pour partir trop en vrille, me lâcher trop
la bride sur ce blog. J’ai encore besoin de limites, de contraintes d’écriture. Il y a plein de choses qu'il est bon de ne pas dire, si je ne sais pas les dire. Je n’en suis encore qu’à l’étape exercice de style bien délimité.
Pourquoi c’est mieux les limites ?
Parce que, finalement, ça m’apporte plus de satisfaction. Donc plus d'endorphine. Donc plus de plaisir. Donc c’est
gagné !
(j’ai écrit cet article en 30
minutes, alors que l’autre je l’avais écrit en 1 semaine, donc gain de temps,
aussi !!)
Coucou !
RépondreSupprimerJe trouve hyper courageux d'avoir publié un article dont tu n'étais en fait pas satisfaite. Et puis c'est plutôt un bon exercice, quand tu y reviendras dans quelques temps, tu pourras prendre la mesure du chemin parcouru et peut-être que tu le verras avec un autre regard :)
Peut-être, en effet...
SupprimerC'est l'avantage de faire un blog méta c'est que toutes les difficultés que je rencontre sont exploitables. (ouais je suis pas peu fière de mon idée ^^)
Merci pour ton commentaire ! :)