C’est marrant que tu demandes car, figure-toi, mon ptit
pote, que je t’en ai concocté quelques-uns.
(trois, je t’en ai concocté trois)
1.
Don’t feed the troll.
Les images dont je parlais juste avant viennent en « mode
automatique » de la machine qui est dans ta tête.
Tu es en train de te
brosser les dents et tout à coup, sans savoir comment tu en es arrivé là, par
le petit train de ta pensée associative, tu te rends compte que tu es en train
de te taper une barre avec François Descraques parce que tu as fait un jeu de
mot tellement hilarant qu’il en a recraché son Cacolac. (et oui, c’est aussi
précis que ça)
Ton inconscient se débrouille très bien tout seul
pour créer ces images. Inutile que tu en rajoutes, même si c’est tentant. Ne
viens pas consciemment, rajouter une suite, un développement, des
rebondissements, des « et alors là… », « et si… », « on
dirait que… »
Enfin, je veux dire, tu peux hein ! Parce que ça
fait du bien, sur le moment, l’imagination.
Et même de manière générale, l’imagination c’est un truc incroyable mais
faut faire gaffe que ça ne t’éloigne pas de la réalité de ton projet, et
surtout…
2.
Ne sois pas dupe
Quand tu regardes un film, tu sais que ce n’est
pas la réalité.
Même si l'intérêt des films est de te provoquer
des émotions, tu sais consciemment que le processus de création de ces émotions
est faux. Si tu regardes un film d’horreur, même si tu sursautes et que ton
émotion est réelle, tu es quand même capable de prendre du recul pour te dire « Ok.
Le réalisateur a filmé la scène de telle façon, l’acteur était maquillé, la maison est un décor... »
Face aux films d’anticipation que te concocte ton
esprit, il te faut prendre ce même recul. Il te faut faire le choix conscient
de te dire : « c’est faux ». Réaliser que les événements que tu t'imagines ne sont que le résultat d'un mode de pensée automatique qui
alimente ta peur. D’ailleurs c’est souvent plutôt mal fait, caricatural et répétitif… Donc pas le meilleur film du monde.
Alors, pourquoi cet automatisme est-il là ? J’ai
presque envie de dire qu’on s’en fout. Il est là, point barre. On le note, on
dit « Ok. », et on dit « Bon, on commence quand ? ».
3.
Attends-toi aux surprises
Je te connais bien, chère petite control
freak. Tu voudrais tout savoir à l’avance comment ça va se passer. Qu’on te
donne un scénario, avec les personnages, leur évolution, les indications de
dialogue, de timing, de couleur de rouge à lèvre. Bref, qu'on te spoile la suite de l'histoire. Parce que, merde, c’est
flippant de pas savoir ! De débouler sur la scène sans avoir lu le script.
Ça s’appelle de l’impro et il y a des gens qui font ça très bien, mais pas toi !
Rassure-toi, personne ne te demande d’improviser. Concentre-toi
donc sur ce qu’il est sain et utile de contrôler : le contenu du blog, la
couleur du fond, la typographie… Et pour le reste (comme, par exemple, les
réactions des personnes qui ne sont pas toi) : laisse-toi surprendre !
Tiens, tu
vois, tu as déjà un commentaire !!
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