Salut, Micheline, je croyais que
tu avais disparu !
Pourtant, je n'ai pas bougé !
Mais c’est vrai que ces
derniers temps je me bagarrais avec la drama-queen en moi (que
l’on pourrait appeler Miche-ouin-line, mais ce serait très laid). Cette bagarre m’a pris pas mal de temps et d’énergie, mais je crois que ça en
valait la peine.
Mais, bon sang, de quoi tu parles,
Micheline ?
Oui, alors, je resitue le
contexte.
Disons que ces derniers temps, mon moral sur une échelle de Carrie Mathison à 10 était en dessous de la moyenne. Angoisse, pleurs, mal de tête, mal de ventre, mal de pied...
Si il n’y avait que ça encore, ce serait pas la panacée (super mot !) mais on
s’en dépatouillerait (meilleur mot !!). Sauf que Miche-ouin-line (elle ne mérite pas un plus joli nom) se ramène pour commenter ces sensations sur
le mode de la victimisation et de l’auto-apitoiement et du « on-s’en-sortira-jamais-pourquoi-mon-dieu-c'est-pas-juste-je-suis-si-triste » (oui, cette phrase mérite d'être soulignée).
(Clare Danes joue si bien !!)
Ça c’est le constat de base.
Sauf que j'ai décidé de me bagarrer pour envoyer bouler ce boulet de Miche-ouin-queen.
On se rend alors compte, si on change un tout petit peu
d’angle de vue qu'il y a dans l’équation :
- Les
hormones.
Oui, je sais, moi aussi au départ je pensais que c’était soit une légende urbaine soit le bouc émissaire parfait, genre « c’est pas moi, c’est mes hormones ! »
Oui, je sais, moi aussi au départ je pensais que c’était soit une légende urbaine soit le bouc émissaire parfait, genre « c’est pas moi, c’est mes hormones ! »
Et
pourtant ! (et pourtant…) Ma dernière crise de larmes était située jour
pour jour… une semaine avant mes règles !! (Tin tin tiiiiin)
Evidemment, il
faut relativiser et il n’y a pas que cela. Mais pour peu qu’on soit dans une
période un peu fragile, il semblerait que le PMS* fasse un merveilleux
incubateur à émotions pour les faire ressortir dans des proportions
complètement monstrueuses. Et ça rassure. Un peu.
- La
jouissance.
Au sens psychanalytique du terme. Si ça ne vous parle pas, je vous conseille cette petite vidéo de Mardi Noir. En gros, on jouit de son symptôme, c’est-à-dire de ce dont on se plaint. Et quand je dis « on jouit » ça veut pas dire qu’on y prend du plaisir mais plus que le seul moyen qu’on a d’être actif vis-à-vis de lui c'est de le reproduire. Donc : on déprime et notre inconscient, lui il en rajoute parce qu'il sait pas faire autrement !
Au sens psychanalytique du terme. Si ça ne vous parle pas, je vous conseille cette petite vidéo de Mardi Noir. En gros, on jouit de son symptôme, c’est-à-dire de ce dont on se plaint. Et quand je dis « on jouit » ça veut pas dire qu’on y prend du plaisir mais plus que le seul moyen qu’on a d’être actif vis-à-vis de lui c'est de le reproduire. Donc : on déprime et notre inconscient, lui il en rajoute parce qu'il sait pas faire autrement !
Le jour où j’ai
compris ça, ça m’a fait comme un méga soulagement. Ce pas de côté-là m’a
permis, non pas de décider consciemment de ne plus me victimiser (spoiler alert : c’est
impossible), mais de ne pas être dupe de ce que me raconte Miche-ouin-line. Et ça fait du bien !
- Les
automatismes de pensée.
Donc voilà, la Miche-ouin-ouin parle à tord et à travers parce qu'elle sait faire que ça.
Donc voilà, la Miche-ouin-ouin parle à tord et à travers parce qu'elle sait faire que ça.
Et qu’est-ce qu’on
fait alors ? C’est là que la méditation m’a été d’une aide salutaire.
La méditation, ça ne me calme pas (Oh non !) mais ça me permet d’être en rapport plus direct avec mes sensations et mes émotions, avec mon corps. Sans commentaire. Moment après moment. On est alors surpris de voir que notre détresse est bien différente de ce à quoi on s'attendait. Plus ou moins forte. Plus ou moins profonde. Plus ou moins durable. Mais au moins ça bouge et ça nous parait plus juste.
La méditation, ça ne me calme pas (Oh non !) mais ça me permet d’être en rapport plus direct avec mes sensations et mes émotions, avec mon corps. Sans commentaire. Moment après moment. On est alors surpris de voir que notre détresse est bien différente de ce à quoi on s'attendait. Plus ou moins forte. Plus ou moins profonde. Plus ou moins durable. Mais au moins ça bouge et ça nous parait plus juste.
En gros, c’est une vraie bagarre qu'il faut mener pour être présent à ce que l'on ressent. Une bagarre difficile parce que parfois on
souffre vraiment, ça vient de loin, on pleure, on bave, on morve, on se noie même un peu et on a du mal à ne pas en rajouter car on a vraiment de la peine pour soi.
Mais en pleine tempête, est-ce
qu’on a vraiment besoin d’une reine du drame qui crie : « oh là là,
mais c’est la tempête ! On va tous mourir ! Au secours ! C’est
vraiment la plus grosse tempête que j’ai jamais vu !
AAAAAAAAAAH !!!! »
Je crois qu’on a plus besoin
d’être droit dans ses bottes, d'encaisser les rouleaux, de sentir le bateau tanguer, la mer rouler, attentif
au mouvement du vent, des vagues, pour garder le navire à la surface.
Prêt à accueillir toute accalmie.
*Syndrome pré-menstruel. Pour en savoir plus sur les hormones, hop une petite émifion par ici !
Prêt à accueillir toute accalmie.
*Syndrome pré-menstruel. Pour en savoir plus sur les hormones, hop une petite émifion par ici !
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