Bon, Micheline, c’est bien beau de
donner des conseils à tout va, mais
moi je croyais qu’on était là pour parler de la création du blog ?
Hm, oui c’est vrai, on ne peut
rien te cacher. Mais mes conseils ils étaient inspirés d’une expérience liée à
ce blog ! (jte jure !!)
Ok, alors raconte, tu parlais de
quoi dans ton dernier article ? (à part de danse et de saumon)
Bon, visiblement, il faut que je
rajoute une peur à ma liste : Me dévoiler. Ce qui est compliqué quand on
s’est pris soi-même comme objet d’étude. (heureusement, on n’est pas à un paradoxe près !)
Faut croire que même sous couvert d’anonymat, ça picote un peu de se montrer
sous un jour peu reluisant. Mais c’est le principe du blog alors on va essayer
de la jouer finement…
Donc, on reprend le fil de
l’histoire : je publie le premier article, en parle sur le forum de
l’Originale (dont je sais la bienveillance infinie), je reçois quelque
commentaires qui me remplissent de joie et tout à coup : silence radio. Je
me dis alors que ce qu’il me manque c’est de la visibilité. Et je me dis aussi,
si je suis honnête avec moi-même (et c’est si dur !!), que ce que je souhaite vraiment c’est que les gens que j’apprécie sur internet (qui, eux, ont une
grande visibilité), voient mon blog, l’apprécient, le partagent et que leur
lectorat voie mon blog, l’apprécie et le partage.
J’ai donc écrit un mail à une
bloggeuse qui m’a beaucoup inspirée. Mais au moment d’appuyer sur le bouton
« envoyer », j’ai décidé de ne pas le faire.
Pourquoi tu n’as pas appuyé
sur le bouton, Micheline ?
Alors, on va essayer de ne pas
trop analyser le pourquoi, parce que ça ne mène nulle part, et aussi
(accessoirement) parce que je ne suis pas là pour faire mon analyse. Donc on va
rester dans la description.
Ce mail est un peu bizarre, je
n’arrive pas à formuler une demande, je me
dédouane, je tourne autour du pot...
"gnagnagna... je te suis depuis longtemps... gnagnagna"
Je le relis, le modifie. Ce n’est toujours
pas ça…
"gnagnagna... j'ai fait un blog... gnagnagna"
Il y a quelque chose dans ce message qui est trop frontal. Je ne m'y reconnais pas. Ce mail, il sort de nulle part, il ne ressemble à rien. Je me dis que, même moi, je n'y répondrais pas si je le recevais.
Tout ça pour dire que ce mail, je ne l’assumais pas. Or,
appuyer sur le bouton, sans être un minimum prêt à assumer les conséquences, ce n’est
généralement pas une bonne idée… Et puis j'ai cette impression que, à
cet instant-là, je regretterais plus d'envoyer ce mail, tel que je l'ai écrit, que de ne pas l’envoyer.
Pour faire simple, je ne l’ai pas
senti. On pourrait rentrer dans l’intellectualisation, faire une liste des pour
et des contre, se demander ce que ça représente pour moi (rassurez-vous, j’ai fait
tout ça). Mais au final, c’est l’instinct qui fait tout. Tu ne le sens pas ? Ne
le fais pas.
Tout ça pour dire ça,
Micheline ?? Merci le conseil…
Oui, mais ça me parait important
comme conseil. Parce qu’on nous abreuve de discours dans lesquels on nous incite à dépasser
notre peur, à se lancer, à oser, à se bouger. On nous met tous dans le même
sac, on nous propose des programmes, des étapes, des check-lists, des
proverbes, des mantras…
Mais ces gens-là ne sont pas dans
nos têtes. Ni dans nos corps. Et en fait, on ne peut compter que sur soi, sur
ses sensations, sur son instinct.
Donc, ouais, mon conseil c’est
ça : écoute-toi et fais-toi confiance. Tu ne le sens pas. Ne le fais pas.
Et ne culpabilise pas de ne pas l’avoir fait. Mais fais autre chose, que tu
sens bien.
Genre des pâtes…
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