(meilleur titre ou bien ?)
Micheline, ça fait deux fois que tu
partages ta peur de perdre l’intérêt de ton lectorat.
Tu fais référence au
précédent article bilan et à celui sur la mise en pratique de l’échec. Dans les
deux cas c’est le constat de l’absence de commentaires sur plusieurs articles
de suite qui me fait redouter très fort que tout s’effondre. Que tout le monde
se barre. Comme une soirée qui s’éternise un peu trop longtemps. Et moi je
reste la nana un peu bourrée qui monologue et qui se marre toute seule
(pourquoi pas, hein, mais c’est pas vraiment ce dont j’ai envie).
Cette appréhension ne me parait
pas complètement irrationnelle. Etant moi-même utilisatrice d’internet
(Scoop !), il m’arrive de m’enthousiasmer pour un truc, de laisser un
commentaire gentil, et puis de zapper, de ne plus y retourner. Pas parce que c’est
nul mais parce que j’oublie, qu’il y a autre chose qui capte mon attention.
Donc cette peur est fondée, ce qui
vient prouver que, contrairement à ce que j’affirmais dans mon premier article,
la peur ne nous ment pas toujours. Elle est même parfois bonne conseillère.
Enfin, ce n’est pas si simple et
il n’y a pas qu’un type de peur. Et pour désimplifier encore la chose (comment
ça, on dit « compliquer » ?) je me suis, finalement, rendu compte que la peur est parfois une émotion
positive. Alors autant l'accepter !
Euh, Micheline, tu es consciente
de contredire l’injonction que tu as choisie comme titre pour ton blog ?
Ouaip.
Bon, on va essayer de préciser un
peu les choses. A plusieurs étapes, et de plusieurs manières, mes peurs (allez,
on va utiliser le pluriel) m’ont guidé. Donc, on va partir sur un ordre
chronologique, en essayant de décrire chaque type de peur, au niveau de mon
ressenti et de la façon dont elles m'ont aidé (yaaay !!).
Et (plus important) on va partir sur du Donald Glover.
1. Les peurs qui stimulent. (peur de l’immobilité,
peur de décevoir, peur de passer à côté de ma vie, peur de ne pas être assez
[insérer une qualité])
Il s’agit d’une
angoisse latente, difficile à identifier. Un truc inconfortable qui te fait te
ronger les ongles et les petites peaux autour.
Mais ce truc, si
tu l’écoutes, te fait aussi avancer. Te donne envie de sortir de cette fausse
zone de confort, de quitter par tous les moyens cet état et de t’améliorer,
toujours. Ou au moins d’essayer.
C’est ce moment
où tu te dis « je ferais bien un blog ». Et ce sont tous ces moments
où tu t’efforces de le faire bien.
2. Les peurs qui protègent et qui guident.
La trouille.
Viscérale, instantanée, irrationnelle, qui te fait te hérisser les poils et crisser un violon
dans ta tête. La décharge d’adrénaline qui dit « attention, danger ».
Par exemple, avant d’appuyer sur le bouton publier du premier article.
Et en effet, il
faut faire attention avec cette peur. Lui accorder du crédit, mais pas trop.
Parce que, oui, elle tétanise, mais en même temps elle dit un truc important.
Elle dit que l’envie est là, que l’enjeu est là. Qu’il y a un truc à creuser.
Alors, sans forcément se faire violence (de manière générale, je pense que se faire violence n'est jamais une très bonne idée) il serait intéressant de trouver des moyens de faire quand même,
autrement, malgré cette peur ou avec elle, de trouver des compromis.
Elle t’indique où
aller mais aussi comment.
3. Les peurs qui témoignent d’un intérêt, d’un
attachement.
C’est dans cette
dernière catégorie que je place mon inquiétude quant au devenir de ce blog.
Car, il est plus question d’inquiétude que de peur à proprement parler. C’est
du souci que je me fais, consciemment, raisonnablement.
Et ça me conforte
dans l’idée que c’est bien. Que ce blog, je l’aime bien. On ne se fait pas du
souci pour n’importe qui ou n’importe quoi. Ces inquiétudes sont des balises
éclairant les gens, les choses qu’on aime, qui comptent pour nous, qu’on n’a
pas envie de perdre.
Ça nous aide à
faire le tri.
Donc, on récapitule. Cette
sensation que je souhaitais éviter, « N’aie pas peur », d’abord il
est impossible de l’éviter. Mais surtout, elle a été un moteur, un guide et une
balise. Si avec tout ça on n’avance pas dans la bonne direction, je ne sais pas
ce qu’il faut.
Finalement les seules peurs
auxquelles je ne trouve pas d’intérêt (pouuuur le moment !) sont la peur
du jugement et la peur de la peur.
Je ne sais pas si tout ça est très clair ou très juste, le problème avec les catégories c'est que la vie ne marche pas comme ça. Mais j'ai l'impression qu'il y a une piste d'évolution de ce côté-là.
En vous souhaitant des bisous.
Et même que c'était intéressant :3
RépondreSupprimerMerci, je suis très contente que ça t'ait intéressé ! :)
SupprimerUn très bon article comme à chaque fois !
RépondreSupprimerC'est vrai que je ne commente pas toujours, mais je lis et j'essaierai de continuer à lire ton blog, parce que c'est franchement bien. C'est juste que j'ai toujours un peu de mal à commenter quand je sais que je vais écrire la même chose que la dernière fois. Tu traduis tellement bien ce qui peut se passer dans ma tête que je ne sais pas quoi rajouter.
Merci en tout cas pour le gif de Kristen Wiig (je l'adore et j'adore ce sketch!) et pour celui des petits lapins que je vois bouger pendant que j'écris!
Merci Ju !! Oui, je fais un blocage sur les commentaires, mais je sais que ça ne veut pas dire que les gens ne lisent pas ou n'aiment pas.
SupprimerJe suis très heureuse que ça te parle en tout cas !
Et pour Kirsten Wiig, je vais être honnête, je ne connaissais pas le sketch, j'ai juste trouvé ce gif drole et j'adore cette nana. (mais je vais aller le regarder de ce pas !)