dimanche 17 janvier 2016

Pourquoi la peur c'est bien.

(meilleur titre ou bien ?)

Micheline, ça fait deux fois que tu partages ta peur de perdre l’intérêt de ton lectorat.

Tu fais référence au précédent article bilan et à celui sur la mise en pratique de l’échec. Dans les deux cas c’est le constat de l’absence de commentaires sur plusieurs articles de suite qui me fait redouter très fort que tout s’effondre. Que tout le monde se barre. Comme une soirée qui s’éternise un peu trop longtemps. Et moi je reste la nana un peu bourrée qui monologue et qui se marre toute seule (pourquoi pas, hein, mais c’est pas vraiment ce dont j’ai envie).


Cette appréhension ne me parait pas complètement irrationnelle. Etant moi-même utilisatrice d’internet (Scoop !), il m’arrive de m’enthousiasmer pour un truc, de laisser un commentaire gentil, et puis de zapper, de ne plus y retourner. Pas parce que c’est nul mais parce que j’oublie, qu’il y a autre chose qui capte mon attention.

Donc cette peur est fondée, ce qui vient prouver que, contrairement à ce que j’affirmais dans mon premier article, la peur ne nous ment pas toujours. Elle est même parfois bonne conseillère.

Enfin, ce n’est pas si simple et il n’y a pas qu’un type de peur. Et pour désimplifier encore la chose (comment ça, on dit « compliquer » ?) je me suis, finalement, rendu compte que la peur est parfois une émotion positive. Alors autant l'accepter !

Euh, Micheline, tu es consciente de contredire l’injonction que tu as choisie comme titre pour ton blog ?

Ouaip. 


Bon, on va essayer de préciser un peu les choses. A plusieurs étapes, et de plusieurs manières, mes peurs (allez, on va utiliser le pluriel) m’ont guidé. Donc, on va partir sur un ordre chronologique, en essayant de décrire chaque type de peur, au niveau de mon ressenti et de la façon dont elles m'ont aidé (yaaay !!). 
Et (plus important) on va partir sur du Donald Glover.

1.     Les peurs qui stimulent. (peur de l’immobilité, peur de décevoir, peur de passer à côté de ma vie, peur de ne pas être assez [insérer une qualité])

Il s’agit d’une angoisse latente, difficile à identifier. Un truc inconfortable qui te fait te ronger les ongles et les petites peaux autour.


Mais ce truc, si tu l’écoutes, te fait aussi avancer. Te donne envie de sortir de cette fausse zone de confort, de quitter par tous les moyens cet état et de t’améliorer, toujours. Ou au moins d’essayer.
C’est ce moment où tu te dis « je ferais bien un blog ». Et ce sont tous ces moments où tu t’efforces de le faire bien.

2.       Les peurs qui protègent et qui guident.

La trouille. Viscérale, instantanée, irrationnelle, qui te fait te hérisser les poils et crisser un violon dans ta tête. La décharge d’adrénaline qui dit « attention, danger ». Par exemple, avant d’appuyer sur le bouton publier du premier article.


Et en effet, il faut faire attention avec cette peur. Lui accorder du crédit, mais pas trop. Parce que, oui, elle tétanise, mais en même temps elle dit un truc important. Elle dit que l’envie est là, que l’enjeu est là. Qu’il y a un truc à creuser.
Alors, sans forcément se faire violence (de manière générale, je pense que se faire violence n'est jamais une très bonne idée) il serait intéressant de trouver des moyens de faire quand même, autrement, malgré cette peur ou avec elle, de trouver des compromis.
Elle t’indique où aller mais aussi comment.

3.        Les peurs qui témoignent d’un intérêt, d’un attachement.

C’est dans cette dernière catégorie que je place mon inquiétude quant au devenir de ce blog. Car, il est plus question d’inquiétude que de peur à proprement parler. C’est du souci que je me fais, consciemment, raisonnablement.


Et ça me conforte dans l’idée que c’est bien. Que ce blog, je l’aime bien. On ne se fait pas du souci pour n’importe qui ou n’importe quoi. Ces inquiétudes sont des balises éclairant les gens, les choses qu’on aime, qui comptent pour nous, qu’on n’a pas envie de perdre.
Ça nous aide à faire le tri.

Donc, on récapitule. Cette sensation que je souhaitais éviter, « N’aie pas peur », d’abord il est impossible de l’éviter. Mais surtout, elle a été un moteur, un guide et une balise. Si avec tout ça on n’avance pas dans la bonne direction, je ne sais pas ce qu’il faut.

Finalement les seules peurs auxquelles je ne trouve pas d’intérêt (pouuuur le moment !) sont la peur du jugement et la peur de la peur. 

Je ne sais pas si tout ça est très clair ou très juste, le problème avec les catégories c'est que la vie ne marche pas comme ça. Mais j'ai l'impression qu'il y a une piste d'évolution de ce côté-là.

En vous souhaitant des bisous.


4 commentaires:

  1. Et même que c'était intéressant :3

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    1. Merci, je suis très contente que ça t'ait intéressé ! :)

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  2. Un très bon article comme à chaque fois !
    C'est vrai que je ne commente pas toujours, mais je lis et j'essaierai de continuer à lire ton blog, parce que c'est franchement bien. C'est juste que j'ai toujours un peu de mal à commenter quand je sais que je vais écrire la même chose que la dernière fois. Tu traduis tellement bien ce qui peut se passer dans ma tête que je ne sais pas quoi rajouter.
    Merci en tout cas pour le gif de Kristen Wiig (je l'adore et j'adore ce sketch!) et pour celui des petits lapins que je vois bouger pendant que j'écris!

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    1. Merci Ju !! Oui, je fais un blocage sur les commentaires, mais je sais que ça ne veut pas dire que les gens ne lisent pas ou n'aiment pas.
      Je suis très heureuse que ça te parle en tout cas !
      Et pour Kirsten Wiig, je vais être honnête, je ne connaissais pas le sketch, j'ai juste trouvé ce gif drole et j'adore cette nana. (mais je vais aller le regarder de ce pas !)

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