dimanche 14 février 2016

Le trio de la loose : sérieux, réflexion, peur

Déjà de retour, Micheline ?

Oui, je suis revenue parler de l’article précédent. Pour vous dire que je ne l’aime pas (l'anti-déclaration d'amour de la st valentin).



Il n’est pas drôle, pas facile à lire, il ne va nulle part, il est morcelé, pas efficace (et en plus il est moche). Bref, je ne le porte pas dans mon cœur.

Pourquoi tu l’as publié alors, Micheline ?

Pour plusieurs raisons :

-  D’abord parce que ce n’est pas de sa faute, à cet article. Donc ce n’est pas parce que je n’en suis pas contente qu’il faut l’effacer (le pauvre).

-  Il y a quelque chose, en fond. La forme est un peu pourrie mais j’avais un truc à dire, même si ce n’est pas très bien sorti.

-  J’y ai passé du temps. J’ai essayé, vraiment, de faire un truc bien. Donc ça me faisait un peu mal au cœur de tout effacer.

-  Je ne voulais pas perdre le rythme d’un article par semaine.

-  Pour l’expérience. Publier un truc dont on n’est pas satisfait, ça fait quoi ? C’est grave ou pas ? (spoiler alert : non)

Le problème avec le blog (tu l’as, la référence ?) c’est que tu es vite tenté d’élaborer des trucs de dingue à partir de pas grand-chose. Et tu te prends au sérieux, et tu te regardes sous toutes les coutures, en bien, en mal, tu sautes d’une idée à l’autre, tu as tant de choses à dire sur toi !


Le problème c’est de ne pas tomber dans la masturbation intellectuelle. Le grand étalage des rouages de ta pensée, ta contre-pensée, tes états d’âme… Enfin, si tu peux le faire, mais alors fais-le bien ! Parce qu’à force de te relire, tu te rends compte que ce n’est pas bien, et tu as peur de publier un truc pas bien. Donc tu en rajoutes une couche dans la correction, et c’est encore moins lisible.

La meilleure copine de la peur, à ce moment-là, c’est la réflexion. Elles s’entretiennent l’une l’autre comme deux vieilles qui n’osent pas traverser la route (je ne sais pas d’où vient cette image !). Sauf que la réflexion au bout d'un moment, elle n'est plus fraîche, elle n'est plus adéquate (et elles ne traverseront jamais la route).

Et la troisième roue du carrosse c’est le sérieux. Aussi appelé la gravité (mais alors rien à voir avec Newton). Elle entretient la peur et motive la réflexion : puisque c'est si important, il faut prendre le temps d'y réfléchir intensément, sinon ça fout les boules !

Or, ce trio n'est pas efficace, il est contre-productif.

Donc, et c'est la meilleure des raisons, c’est surtout pour couper court à cette réunion désagréable entre la peur, le sérieux et la réflexion, que j’ai décidé de publier une bonne fois pour toute mon article et de passer à autre chose. Couper court, c'est la seule façon de faire, à mon avis, quand on est pris dans ce marécage de pensées contre-productives.

La conclusion c’est que je n’écris pas encore assez bien (à mon avis) pour partir trop en vrille, me lâcher trop la bride sur ce blog. J’ai encore besoin de limites, de contraintes d’écriture. Il y a plein de choses qu'il est bon de ne pas dire, si je ne sais pas les dire. Je n’en suis encore qu’à l’étape exercice de style bien délimité.

Pourquoi c’est mieux les limites ? Parce que, finalement, ça m’apporte plus de satisfaction. Donc plus d'endorphine. Donc plus de plaisir. Donc c’est gagné !




(j’ai écrit cet article en 30 minutes, alors que l’autre je l’avais écrit en 1 semaine, donc gain de temps, aussi !!)

2 commentaires:

  1. Coucou !
    Je trouve hyper courageux d'avoir publié un article dont tu n'étais en fait pas satisfaite. Et puis c'est plutôt un bon exercice, quand tu y reviendras dans quelques temps, tu pourras prendre la mesure du chemin parcouru et peut-être que tu le verras avec un autre regard :)

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    1. Peut-être, en effet...
      C'est l'avantage de faire un blog méta c'est que toutes les difficultés que je rencontre sont exploitables. (ouais je suis pas peu fière de mon idée ^^)
      Merci pour ton commentaire ! :)

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