mardi 3 novembre 2015

Le bouton sur lequel je n'ai pas appuyé

Bon, Micheline, c’est bien beau de donner des conseils à tout va, mais moi je croyais qu’on était là pour parler de la création du blog ?

Hm, oui c’est vrai, on ne peut rien te cacher. Mais mes conseils ils étaient inspirés d’une expérience liée à ce blog ! (jte jure !!)

Ok, alors raconte, tu parlais de quoi dans ton dernier article ? (à part de danse et de saumon)

Bon, visiblement, il faut que je rajoute une peur à ma liste : Me dévoiler. Ce qui est compliqué quand on s’est pris soi-même comme objet d’étude. (heureusement, on n’est pas à un paradoxe près !) Faut croire que même sous couvert d’anonymat, ça picote un peu de se montrer sous un jour peu reluisant. Mais c’est le principe du blog alors on va essayer de la jouer finement…

Donc, on reprend le fil de l’histoire : je publie le premier article, en parle sur le forum de l’Originale (dont je sais la bienveillance infinie), je reçois quelque commentaires qui me remplissent de joie et tout à coup : silence radio. Je me dis alors que ce qu’il me manque c’est de la visibilité. Et je me dis aussi, si je suis honnête avec moi-même (et c’est si dur !!), que ce que je souhaite vraiment c’est que les gens que j’apprécie sur internet (qui, eux, ont une grande visibilité), voient mon blog, l’apprécient, le partagent et que leur lectorat voie mon blog, l’apprécie et le partage.

J’ai donc écrit un mail à une bloggeuse qui m’a beaucoup inspirée. Mais au moment d’appuyer sur le bouton « envoyer », j’ai décidé de ne pas le faire.

Pourquoi tu n’as pas appuyé sur le bouton, Micheline ?

Alors, on va essayer de ne pas trop analyser le pourquoi, parce que ça ne mène nulle part, et aussi (accessoirement) parce que je ne suis pas là pour faire mon analyse. Donc on va rester dans la description.

Ce mail est un peu bizarre, je n’arrive pas à formuler une demande, je me dédouane, je tourne autour du pot... 
"gnagnagna... je te suis depuis longtemps... gnagnagna" 
Je le relis, le modifie. Ce n’est toujours pas ça… 
"gnagnagna... j'ai fait un blog... gnagnagna"
Il y a quelque chose dans ce message qui est trop frontal. Je ne m'y reconnais pas. Ce mail, il sort de nulle part, il ne ressemble à rien.  Je me dis que, même moi, je n'y répondrais pas si je le recevais. 

Tout ça pour dire que ce mail, je ne l’assumais pas. Or, appuyer sur le bouton, sans être un minimum prêt à assumer les conséquences, ce n’est généralement pas une bonne idée… Et puis j'ai cette impression que, à cet instant-là, je regretterais plus d'envoyer ce mail, tel que je l'ai écrit, que de ne pas l’envoyer.

Pour faire simple, je ne l’ai pas senti. On pourrait rentrer dans l’intellectualisation, faire une liste des pour et des contre, se demander ce que ça représente pour moi (rassurez-vous, j’ai fait tout ça). Mais au final, c’est l’instinct qui fait tout. Tu ne le sens pas ? Ne le fais pas.

Tout ça pour dire ça, Micheline ?? Merci le conseil…

Oui, mais ça me parait important comme conseil. Parce qu’on nous abreuve de discours dans lesquels on nous incite à dépasser notre peur, à se lancer, à oser, à se bouger. On nous met tous dans le même sac, on nous propose des programmes, des étapes, des check-lists, des proverbes, des mantras…

Mais ces gens-là ne sont pas dans nos têtes. Ni dans nos corps. Et en fait, on ne peut compter que sur soi, sur ses sensations, sur son instinct.

Donc, ouais, mon conseil c’est ça : écoute-toi et fais-toi confiance. Tu ne le sens pas. Ne le fais pas. Et ne culpabilise pas de ne pas l’avoir fait. Mais fais autre chose, que tu sens bien.


Genre des pâtes…


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