Mon cerveau m'épuise.

Ça va, Micheline ? Tu as l’air en petite forme…

Oui ça va.

Je sens que je vais repartir sur un article sans queue ni tête donc je vais essayer de faire court.

En ce moment je suis harcelée... (call 911 !!)

...par moi-même !!

Et je ne me laisse pas une minute de repos. Mes petites voix dans ma tête (elles sont de retour) sont hyper bavardes ces derniers temps. Sur tout et n’importe quoi (me dites pas qu’elle va faire une liste ?) :

-  Mes états d’âme : « Pfff je me sens pas bien. » « Je me sentais mieux il y a 2 semaines. » « Ah, tiens, ça a l’air d’aller un peu mieux. » « Ah, en fait non. »

-  Des questionnements, en veux-tu en voilà : « Pourquoi j’ai cette baisse de régime comme ça ? » « Qu’est-ce que je pourrais bien faire pour aller mieux ? » « Qu’est-ce que je vais faire ce week-end ? » « Quel sens je donne à ma vie ? » « Est-ce que ça existe, la confiture de pomme ? »

-  Des recherches de réponses, par milliers : « Je vais faire du bénévolat, l’important c’est d’aider les autres. » « Je vais déménager, tout ira mieux. » « Je vais juste rester chez moi et chiller et me faire du bien, l’important c’est les petites choses. »

-  Des jugements (no kidding ??) : « Forcément, t’es pas épanouie, tu restes chez toi à glander sur l’ordi toute la journée. » « Machin doit vraiment penser que je suis une grosse nulle. » « En fait, je me la raconte sur mon blog mais j’ai aucun conseil à donner. »

-  Des débuts d’article de blog : « Ode à mes incohérences » « Ces articles que je n’arrive pas à écrire » « Conseils pour appuyer sur le bouton » « Ode à mes doigts de pieds »

Mon cerveau tourne à plein régimes, et piapiapia, et blablabla, et gnagnagna (je suis très forte en onomatopées).

L'idée de ce post n'est pas (seulement) de me plaindre. C'est aussi de voir ce qui marche, et surtout ce qui ne marche pas, dans des périodes de "moins". 

Et donc voilà, ce qui ne marche pas c'est de se rouler dans toutes ces pensées démoralisantes. D'en rajouter, d'intellectualiser, de prendre au sérieux cette drama-queen qu'est ton cerveau.

(#Oscars)

Lui accorder trop de crédit, dans ces moments-là, n’est pas une bonne stratégie. Sinon, c'est l'autoroute vers la dépression, pleine bille !

Alors, oui, je suis un peu à côté de mes pompes ces temps-ci. Mais faut juste attendre que le brouillard passe. Je le sais, que le moral c’est cyclique. Y a des périodes avec et des périodes sans. La roue tourne. Après la pluie vient le beau temps. Pierre qui roule n’amasse pas Moos… (ah non pardon)

Donc, ce qui marcherait ce serait d'encaisser un peu le coup (de boire beaucoup de thé) et d'être prête à rebondir dès que j’en aurai l’occasion.

Parce que c’est juste un petit coup de mou. Et en cas de coup de mou, mon cerveau comble le vide par beaucoup de pensées. Pour éviter un silence gênant avec moi-même.

N’épiloguons pas.

A la prochaine, les gars, peut-être qu’on parlera de peur (qui sait ?) et en attendant je vais me faire des câlins.