vendredi 23 octobre 2015

Des conseils, Micheline, pour déjouer l'anticipation à outrance ?

C’est marrant que tu demandes car, figure-toi, mon ptit pote, que je t’en ai concocté quelques-uns.
(trois, je t’en ai concocté trois) 

1.       Don’t feed the troll.

Les images dont je parlais juste avant viennent en « mode automatique » de la machine qui est dans ta tête. 
Tu es en train de te brosser les dents et tout à coup, sans savoir comment tu en es arrivé là, par le petit train de ta pensée associative, tu te rends compte que tu es en train de te taper une barre avec François Descraques parce que tu as fait un jeu de mot tellement hilarant qu’il en a recraché son Cacolac. (et oui, c’est aussi précis que ça)
Ton inconscient se débrouille très bien tout seul pour créer ces images. Inutile que tu en rajoutes, même si c’est tentant. Ne viens pas consciemment, rajouter une suite, un développement, des rebondissements, des « et alors là… », « et si… », « on dirait que… »
Enfin, je veux dire, tu peux hein ! Parce que ça fait du bien, sur le moment, l’imagination.
Et même de manière générale, l’imagination c’est un truc incroyable mais faut faire gaffe que ça ne t’éloigne pas de la réalité de ton projet, et surtout…

2.       Ne sois pas dupe

            Quand tu regardes un film, tu sais que ce n’est pas la réalité.
Même si l'intérêt des films est de te provoquer des émotions, tu sais consciemment que le processus de création de ces émotions est faux. Si tu regardes un film d’horreur, même si tu sursautes et que ton émotion est réelle, tu es quand même capable de prendre du recul pour te dire « Ok. Le réalisateur a filmé la scène de telle façon, l’acteur était maquillé, la maison est un décor... »
Face aux films d’anticipation que te concocte ton esprit, il te faut prendre ce même recul. Il te faut faire le choix conscient de te dire : « c’est faux ». Réaliser que les événements que tu t'imagines ne sont que le résultat d'un mode de pensée automatique qui alimente ta peur. D’ailleurs c’est souvent plutôt mal fait, caricatural et répétitif… Donc pas le meilleur film du monde.
Alors, pourquoi cet automatisme est-il là ? J’ai presque envie de dire qu’on s’en fout. Il est là, point barre. On le note, on dit « Ok. », et on dit « Bon, on commence quand ? ».

3.       Attends-toi aux surprises

Je te connais bien, chère petite control freak. Tu voudrais tout savoir à l’avance comment ça va se passer. Qu’on te donne un scénario, avec les personnages, leur évolution, les indications de dialogue, de timing, de couleur de rouge à lèvre. Bref, qu'on te spoile la suite de l'histoire. Parce que, merde, c’est flippant de pas savoir ! De débouler sur la scène sans avoir lu le script. Ça s’appelle de l’impro et il y a des gens qui font ça très bien, mais pas toi !
Rassure-toi, personne ne te demande d’improviser. Concentre-toi donc sur ce qu’il est sain et utile de contrôler : le contenu du blog, la couleur du fond, la typographie… Et pour le reste (comme, par exemple, les réactions des personnes qui ne sont pas toi) : laisse-toi surprendre !
Tiens, tu vois, tu as déjà un commentaire !! 


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