jeudi 29 octobre 2015

La mise en pratique de l'échec

Mais… mais… je croyais qu’il n’y avait pas d’échec, Micheline ?

Eh bien j’ai menti !! (twist de ouf)



Enfin, pas volontairement. Mais disons que j’expérimente le rapport conflictuel entre la théorie et la pratique.
J'ai, d'ailleurs, beaucoup tourné autour de cet article sans savoir comment l’aborder, tant je ne voulais pas admettre cette notion d’échec. Je savais qu’il y avait un problème mais sans arriver à mettre le doigt dessus.
Le problème c’est celui-là : j’ai été prise à mon propre piège. Vous savez, le coup, de ne pas avoir des attentes trop hautes, tout ça tout ça ?


Au tout début du blog, mes attentes étaient pourtant assez humbles : avoir juste un commentaire me suffirait. Mais l’accueil réservé au blog sur le forum de l’Originale a été plus enthousiastes que je ne le pensais, deux personnes ont commenté, une personne m’a suivie sur twitter… ça dépassait mes espérances.

J’ai pensé que, naturellement, l’évolution serait exponentielle, que ça ferait boule de neige ! J’ai alors souhaité que le blog soit un lieu d’échange, où les commentaires permettraient d’établir une vraie communication. De fait, la communication nécessite un émetteur, un message et un récepteur (smiley à lunettes). Pour l’émetteur et le message : check et check. Mais pour le récepteur, le seul moyen d’être sûr qu’il existe c’est via les commentaires. Ça me permet d’avoir la validation que quelqu’un a vraiment lu mes articles, parce que la fréquentation d’une page, finalement, ça ne veut rien dire. Et être lue, c’est mon objectif premier.

Dans la réalité, la boule de neige a un peu fondu. Sans savoir pourquoi, plus de nouveaux commentaires, plus d’encouragements… (tout ça se joue sur quelques jours, hein, c’est dire à quel point je l’attendais, l’échec). Et à l’heure de regarder les résultats (au bout d’une semaine, donc… ahem, la logique), j’étais déçue. Et je n’avais plus envie d’écrire, je ne savais plus comment formuler des articles, ce n’était plus aussi simple qu’au début, la lune de miel était passée. J’avais envie de repousser mon jouet et d’en trouver un autre, plus valorisant.

Ça se passait finalement comme dans mes scénarios négatifs. Pas de réponse, perdue sur le grand internet à crier sans que personne ne m’entende (tu le sens, le mélodrame ?). Et l’abandon du projet. J’étais à peine surprise.

Mais, heureusement, j’ai fait un blog sur la peur de faire un blog. Donc, j’ai essayé d’analyser la situation, pour arriver en tirer un article. (je n'ai pas été seule sur le coup, ce bon vieux Damien Maric m'a aidé sur le coup : "si vous n'abandonnez pas, ce n'est pas un échec, c'est juste un mauvais résultat", cf cette vidéoEt j’ai trouvé un côté positif à cette histoire d’échec de mauvais résultat : il oblige à se creuser la tête pour trouver une solution ! 

D’abord je me suis rappelé d’un message d’Hélène que je n’avais pas relevé sur le moment où elle disait que c’était galère de se créer un compte pour commenter. Je n’y avais pas prêté attention mais c’était pourtant la base ! Comment pouvais-je attendre d’avoir des commentaires si les gens doivent prendre 10 minutes pour commenter ? Faut pas pousser non plus… J’ai alors changé les paramètres (que je n’étais alors pas encore allé voir, en bonne professionnelle que je suis) pour qu’on puisse commenter avec juste un pseudo, voire anonymement. J'ai donc amélioré mon blog.

Après, je me suis dit que je n’étais surement pas la seule à être dans ce cas, écrire mais sans réponse. Cet « échec » m’a permis de me rendre compte à quel point le silence est dur à gérer quand on se lance dans un contenu public. Surtout pour des gens comme moi, qui n’ont pas une grande visibilité. Donc je me suis dit que je pourrais faire la démarche d’aller vers les autres avant d’attendre qu’on vienne vers moi. Et, je pourrais lire avant d’attendre d’être lue. Et, je pourrais commenter pour encourager autrui avant d’attendre des commentaires qui m’encourageraient. Pas dans un mode : « abonne-toi, je rends », mais dans une démarche sincère. J'ai donc "amélioré" mon rapport aux autres.

Bon, en fait, "l’échec", il existe. Mais il n’est pas forcément gênant, il peut même être stimulant, enrichissant, instructif ! Il permet de s'améliorer.

Allez, "salut" !


4 commentaires:

  1. Bonsoir,
    J'ai déjà abandonné plusieurs projets de blogs, parce que j'étais tout seul dans mon coin, un blog même le plus personnel n'est jamais fait pour se parler tout seul, donc il faut s'entourer de personnes bienveillantes, s'intégrer dans des communautés, comme tu fais l'effort de le faire, et ça devrait prendre, même si ça reste modeste.
    Continue ce que tu fais en tout cas, c'est cool !
    (Ta vu jte rends tes com's x333)

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    1. Merci ! ^^
      Il faut surtout garder ses attentes modestes et prendre ce qui arrive avec gratitude. C'est le cas avec ton commentaire, qui me fait très plaisir et me motive à continuer !

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  2. Je me souviens d'une seule chose des cours d'infos en psycho (big up Mme jupe en cuir) : "le bruit" sur internet. En fait, il y a tellement de blogs/tumblr/sites perso/forums sur la toile aujourd'hui, qu'écrire un blog et le faire lire, c'est un peu comme monter son entreprise et la faire connaître : faut faire sa pub :) et ça c'est un nouveau challenge : "vendre" ce qu'on a à dire, ce qu'on a à montrer. C'est se mettre en scène et espérer que ça plaise. Et là notre égo nous joue à nouveau un drôle de tour : on attend de l'autre qu'il vienne nous valider... Il est fort cet égo, il est très fort... Mais Micheline est encore plus forte que lui ! ;)

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    1. :) Mme jupe en cuir, je l'avais complètement oubliée !! Bon au final ça ne me dérange pas de faire partie du "bruit" :) C'est mieux que le silence !

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