mardi 27 octobre 2015

Relativiser l'échec

Micheline, y avait pas un truc dont tu as oublié de nous parler ?

En effet, heureusement que tu es là ! (la meuf part complètement en vrille dans son dialogue intérieur)

En parallèle de tout ce processus de création, il y a une idée à laquelle il faut régler son compte. Cette idée tient en (compte sur ses doigts) 5 lettres : l’échec.

Ici, je ne parlerai pas de l’échec à un examen ou à un entretien d’embauche, situations dans lesquelles l’échec ou la réussite sont clairement définis. (encore que…)

Echouer c’est quoi ? Ne pas atteindre un objectif. Cet objectif peut être fixé par soi-même ou par la société (ou les deux, dans le sens où on a intégré la norme). Je vois donc deux types d’échec : l’échec social et l’échec personnel.

1.       L’échec social

Il s’agit de toutes les fois où les autres nous renvoient l’image d’un échec. Ici, j’ai envie de parler de la nouvelle vidéo de Solange te parle : No life.

Jérémie a peur qu’on le voie comme un loser. Comme un type qui a échoué. Echoué à quoi ? Avoir une vie dans la norme ? Etre heureux ? Ne pas « être cassé » ? Il définit lui-même l’échec à son sens : finir seul avec plein de chats.

Qui n’a jamais eu cette image précise en tête lors des jours de déprime ? C’est un cliché tellement éculé… Or, c’est une image, rien qu’une image que la société/la culture nous a mis dans la tête. Ce type seul avec ses chats pourrait être beaucoup plus heureux que ce milliardaire qui ne sait plus quoi inventer pour dépenser son argent (oui, je sais, ça aussi c’est une image). Non, en réalité finir seul avec plein de chats c’est une figure de style (je ne sais pas laquelle, internet, aide-moi stp) pour dire : triste. Finir triste.

Mais je m’égare. Pour en revenir au blog, ce qui serait socialement considéré comme un échec pourrait être, par exemple, l’absence de commentaires. Ou un nombre de commentaires inférieur à tel chiffre. Ou des commentaires négatifs.

Cet échec ne nous touche que si on accepte ces critères, si on les fait nôtres. Si on accepte ce jeu (cf le Marché Parlé #3 de Navo).

2.       L’échec personnel

Il dépend de l’objectif intime que l’on se fixe. Là je vais revenir sur le chapitre du fantasme (cf Anticiper le pire et le meilleur). Si le but à atteindre relève du fantasme non réaliste, c’est l’échec assuré. Enfin, non, parce que tout est possible dans la vie, mais disons qu’en termes de probabilité, elle est plutôt très très faible. Et les probabilités d’échec sont donc inversement proportionnelles (oui, je suis très forte en maths (non)).

C’est ce qu’on appelle : mettre la barre trop haut. Et on pourrait dire qu’on part presque déjà perdant.

La première idée serait donc d’avoir des objectifs très humbles. Pour rapidement les dépasser et se laisser surprendre. A partir de ce moment-là, il n’y a plus d’échec possible, plus que des petites victoires.

La deuxième idée serait de se décaler un peu de la situation. De la regarder sous un autre angle. De ne pas voir l’échec ou la réussite en termes de nombre de commentaires mais d’avoir une autre échelle, plus subjective. Qu’est-ce que ça me fait ? Qu’est-ce que je retire de cette expérience ? Et là aussi, plus d’échec possible si on part du principe qu’il y a toujours quelque chose à prendre de toute expérience.

Conclusion : l’échec ? Quel échec ?



Et vous, vous avez un avis sur la question ? 
(là, socialement, l'échec serait de n'avoir aucune réponse, mais si je décide de m'en foutre et de me dire que ce serait déjà incroyable d'en avoir une, l'échec personnel est déjà moins probable. #miseenpratique)

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